Laboratoire des Transports, Institut des Sciences de l'Homme, Lyon
October 23, 2006, 14:00, Room salle LITEP C2 413 (Bât. GC) (click here for the map)
Les budgets-temps de transport sont r�put�s stables depuis plusieurs d�cennies. Etablie sur les travaux fondateurs de Zahavi, cette conjecture suppose que la moyenne par agglom�ration des temps quotidiens de transport est d�une dur�e invariable d�une heure. Cette stabilit� sugg�re une gestion paradoxale des gains de temps � deux niveaux. (1) Tout d�abord, au niveau urbain, les gains de vitesse n�ont pas �t� utilis�s pour passer moins de temps dans les transports, mais pour aller plus loin. La mise en cause progressive de cette conjecture nous conduit � red�finir le sens et � pr�ciser la port�e novatrice de la vision des comportements de Zahavi. Dans un second temps, la comparaison internationale des budgets-temps de transport met l�accent sur l�articulation des espaces-temps offerts par la ville. Elle semble indiquer un r�investissement et un probable surinvestissement des gains de temps en transport suppl�mentaire. Tous deux attirent l�attention sur les limites des politiques urbaines et des transports en mati�re de r�gulation des mobilit�s et du d�veloppe- ment urbain. (2) Ensuite, rapport�es au comportement individuel d�allocation des temps, les gains de temps n�ont pas �t� consacr�s � d�autres activit�s. La substitution attendue entre les temps de transport et d�activit�s soul�ve la question des relations entre les dur�es d�activit�s et celle de la repr�sentation de la demande d�riv�e de transport. L�analyse propos�e de la dimension temporelle de la mobilit� individuelle soumet l�id�e selon laquelle le choix du temps de transport rel�ve � la fois du co�t d�acc�s aux opportunit�s et de l�activit� en soi. Un mod�le micro�conomique de l�allocation des temps aux activit�s est propos� afin d�int�grer le double r�le du temps de transport. Puis, un mod�le de dur�es est appliqu� aux budgets-temps de transport de Lyon. Il r�v�le l�influence d�attributs individuels, les relations avec les budgets-temps des autres activit�s et il caract�rise la dynamique temporelle du processus de mobilit�.